Ambrosio Moralès raconte dans son œuvre « Voyage Saint » – XVIème siècle – que sur une montagne abrupte dominant la profondité d’une vallée accessible par un chemin étroit et rocailleux, la nature a formé une grotte profonde dont on aurait pu se servir pour tout un tas de choses, c’est là qu’on a placé pour toujours la Sainte Image de Notre Dame, la Vierge Marie.
Pelayo (Pelage) un noble de la cour du Roi Dom Rodrigue y trouva refuge. A la tête d’une petite armée et – ayant mis tout son espoir dans le Christ – il a donné forme, sous la protection de Marie, à un chemin de vie donnant sens à l’existence selon l’Evangile. Ce sera le début du règne d’Asturies et une des premières pierres de l’Europe Chrétienne.
On appellera ce mouvement la « Reconquête » qui s’achèvera à Grenade en 1492, sous les Rois Catholiques.
La statue de la Santina – XVème siècle – se trouve dans cette Sainte Grotte ainsi que les tombeaux de Dom Pélage et Dom Alphonse 1er le Catholique, Rois d’Asturies. Ce dernier fut le fondateur d’un monastère dédié à Sainte Marie.
Il ne reste plus rien de la première construction à part les tombeaux des Abbés – XVème siècle – dans le cloître de la collégiale.
L’édifice actuel a été construit sur l’antérieur au XIIème siècle par l’évêque Dom Diègue Aponte de Quiñones, car il y avait alors une communauté de chanoines réguliers qui suivaient la Règle de St Augustin. Plus tard sous le Règne de Philippe II, les chanoines séculiers remplacèrent les réguliers, c’est à dire qu’un groupe de prêtres diocésains ont la charge spirituelle des fidèles qui montent en pèlerinage au sanctuaire.
La pauvreté du site et le fait que l’accès en soit difficile a fait que Covadonga tombe dans l’oubli total. Ce sera l’évêque Anz Y Forés qui commencera la restauration des lieux. Tout d’abord il fera construire un temple monumental dont on placera la première pierre le 30 juillet 1877 d’après les plans de Robert Frassinelli. Mais ce sera l’Evêque asturien, Frère Raymond Martinez Vigil qui continuera les travaux et les portera à terme d’après les plans et sous la direction de Frédéric Aparicio. La cérémonie de la dédicace a eu lieu le 7 septembre 1901.
Le Pape Léon XIII l’a élevée à la catégorie de basilique mineure.
Elle est de style néo-roman et en pierre rosée et marbrée.
A l’intérieur de l’édifice se trouve la statue de Sainte Marie Reine, œuvre de Sanso. Dans le chœur, il y a deux tapis remarquables, un de Carducho (l’Annonciation) l’autre de Madrazo (le couronnement de Dom Pelayo).
Les grands événements vécus dans l’histoire récente de Covadonga sont la visite des Rois d’Espagne accompagnés de leur fils Dom Felipe de Bourbon (le Prince Héritier) le 24 septembre 1980 et le pèlerinage de Jean-Paul II les 20 et 21 août 1989.
Pèlerins – vous qui visitez – Covadonga n’est pas simplement une sorte de musée ou un site unique. C’est un sanctuaire avant tout. C’est un endroit ou Dieu vient au-devant de l’homme pour que celui-ci le rencontre à travers la médiation de la Vierge Marie. C’est elle qui règne ici.
On peut rajouter qu’il y a une source miraculeuse et que c’est le pèlerinage espagnol de tous ceux qui veulent trouver l’âme sœur.
On peut y aller en pèlerinage là-bas essentiellement pour cela.
Tous les ans – en septembre – à l’occasion de la fête du 8, les Espagnols y vont en pèlerinage 9 jours de suite, ce qui provoque de sérieux problèmes d’accès à cette période.
Covadonga se situe à 90 km de San Sebastian de Garabandal…