Comment s’habiller pour la Messe traditionnelle ?
Je tire ce texte d’un site catholique traditionnel québécois qui m’a été signalé par Monique, une de nos inscrites de là-bas. Il est intéressant à plusieurs titres :
- il use du langage de nos cousins de là-bas
- il remet de façon claire et simple pas mal de pendules à l’heure.
Vous pouvez le trouver sur : http://catholicwatchdogs.e-monsite.com/
Je vous y ai choisi un texte qui traite de nos tenues dans l’Eglise mais d’une façon qui leur est bien personnelle tout en manquant pas de logique :
La pudeur est le reflet de la vie intérieure du catholique et la préserve de toute dépravation.
Un catholique qui assiste à la Sainte Messe doit s’habiller avec modestie et de manière convenable. Il faut éviter de venir à la Messe avec une tenue vaniteuse ou trop décontractée.
Il faut faire preuve de respect et de bon goût.
L’on ne ménagerait pas les efforts vestimentaires pour se présenter devant un dignitaire ou un officiel terrestre de haut rang. Pourquoi, alors, baisserait-on le niveau devant le Roi des rois ?
Le vêtement a d’abord pour but de voiler le corps. Conséquence du péché originel, notre penchant naturel vers la sensualité doit être maîtrisé. Il s’agit alors de cacher ce qui pourrait exciter la concupiscence.
La modestie dans le vêtement aide à sauvegarder la vertu de pureté et est exigée par la loi morale de Dieu.
Rappelons-nous que Notre-Dame, modèle de pudeur et de pureté, a insisté sur la modestie vestimentaire dans son adresse aux enfants de Fatima.
L’immodestie dans le vêtement est un péché pour qui le porte et une occasion de péché pour qui regarde les tenues indécentes. La tenue immodeste est immorale, coupable et matière à confession.
Règle générale
S’abstenir de vêtements qui soient impudiques, trop ostentatoires ou qui puissent détourner de l’espace de prière sacré de la maison du Seigneur. Les vêtements ou des parures corporelles avec des images, des symboles, ou des choses écrites ne devraient pas être portés ou au moins couvert, de sorte que les saintes icônes n’aient pas à rivaliser avec le logo de notre équipe de sport favorite, le nom d’un groupe de musique ou un slogan quelconque.
Hommes :
Il est toujours plus convenable que les messieurs à la Messe portent veston et cravate (le nœud papillon est le meilleur choix). L’homme enlève sa coiffure, s’il en porte une. Jamais de short ou de bermudas. Les chaussures de sport sont également à proscrire. Le port du jeans (symbole machisme de la rébellion) ou de chandail à manches courtes (T-Shirt) ou sans manches n’a pas sa place. On évitera les couleurs criardes et l’on se présentera frais rasé.
Femmes :
Le voile est un signe de féminité. Les grands moments de la vie d’une femme se passent sous le voile : voile du baptême, voile de la petite communiante, voile de la mariée, voile de la religieuse et enfin le voile de la veuve. Le voile exprime la mission de la femme qui est une mission cachée, laquelle est souvent moins visible que celle de l’homme, mais qui n’est pas pour autant superflue, bien au contraire. La femme catholique se voile la chevelure car elle prend pour modèle d’excellence la Très Sainte Vierge Marie, dont la tête fut voilée dans toutes ses apparitions reconnues par l’Église.
« La femme catholique doit se sentir tenue non seulement d’être honnête, mais encore de prouver son honnêteté par la façon de se vêtir » (Benoît XV – Allocution aux femmes italiennes, 21 octobre 1919).
L’Église ne voile pas ce qui est honteux, bien au contraire, elle y dissimule ce qu’il y a de plus précieux: le tabernacle est voilé en permanence et, lors de la célébration des sains mystères, le calice qui contiendra le précieux sang l’est également.
Le droit canon a même prévu un article à cet effet :
Code de droit canon 1917
Canon 1262
Il est souhaitable que les hommes et les femmes, dans les églises, soient groupés séparément, selon l’ancienne discipline.
Quand ils assistent aux fonctions sacrées, spécialement à la messe, soit à l’église, soit au dehors, les hommes doivent être découverts, à moins que les circonstances n’imposent le contraire, ou que les usages n’exigent qu’ils restent couverts ; quant aux femmes elles doivent avoir la tête couverte et être vêtues modestement, surtout quand elles s’approchent de la Sainte Table.
C’est l’esprit de révolte et la révolution dans l’Église qui a faussement donné l’impression que ce noble usage avait été aboli. Ce n’est pas par hasard si le port du voile à l’église par les femmes a commencé à disparaître précisément au moment de la levée des revendications féministes et du Concile Vatican II.
La femme catholique traditionnaliste aimera porter une jolie robe ou une jupe décente et d’une longueur respectueuse qui couvre ses genoux en position assise. Elle évite les décolletés, les tissus transparents, les vêtements trop ajustés et les couleurs criardes. Ses épaules et son dos sont couverts ainsi que les bras, au moins jusqu’aux coudes. Elle ne porte pas le pantalon (Deutéronome 22:5) et encore moins de jeans, qui est le symbole par excellence de la révolte et de la rébellion.
(note : les robes de style Vintage 60’s sont définitivement le meilleur choix.)
Les femmes de la tradition se distinguent des modernistes libérales en se couvrant la tête, à l’église, par respect et humilité envers Dieu. Ce n’est pas un geste d’avilissement ou d’esclavage mais une manifestation de dignité. Le port du chapeau est certes le standard dans la tradition mais, à l’image de la Bienheureuse Vierge Marie, plusieurs dames choisissent plutôt de porter une mantille (petit voile de dentelle posé sur les cheveux ou simple foulard), de manière à exprimer leur modestie et leur féminité. Le but est également de ne pas distraire la gent masculine et se protéger du regard de ceux-ci pendant les offices.
Finalement, la femme catholique encouragera les autres à s’habiller toujours selon les règles de la modestie catholique, sans crainte d’être impopulaire aux yeux des mondains, cherchant davantage à satisfaire la volonté de Notre Seigneur Jésus-Christ qu’à honorer les décrets des dictateurs païens de la mode.
Enfants :
Une certaine souplesse est autorisée, mais les enfants doivent tout de même porter des « vêtements d’église », afin qu’ils sachent qu’ils sont dans un lieu qui est spécial et sacré.
Soyez tolérants envers les nouveaux tradis. Inspirez le bon exemple par votre propre tenue.
Ce sera, pour eux, la meilleure façon d’apprendre
et vous constaterez rapidement qu’ils adopteront la bonne façon de faire.
Il y a certes quelques exagérations dans ce texte comme :
- les chaussures plates pour les dames
- la priorité des mantilles sur les chapeaux
- la robe qui traîne par terre
- les gants
- le nœud papillon pour les hommes
Mais dans le sens général cet article a le mérite de nous rappeler que nous devons porter des tenues pour rendre gloire à Dieu quand nous allons à la messe (cela concerne autant les hommes, les femmes que les enfants).
Et dans la semaine, la logique veut que nous fassions comme le dimanche en évitant les tenues débraillées pour les hommes et les jupes au-dessus du genou pour les dames.
Alors… On s’y met ?