Armelle Achard de Leluardière, née du Boishamon s’est éteinte en ce mois de mars 2022 dans sa 99ème année.
Elle résidait, avec son époux Stephen, Saint Servan sur Mer (35) et n’aurait jamais accepté, pour rien au monde, de s’avouer « Malouine ». Elle était « Servannaise » !
De naissance, elle descendait par son père, d’un des chefs chouans qui se sont distingués au cours de notre tristement célèbre révolution française. Elle était également apparentée à l’écrivain François-René de Chateaubriand qui a séjourné dans le Château familial de Monchoix, à Pluduno (22).
Elle avait épousé Stephen Achard de Leluardière, Normand d’origine, et charmant homme au demeurant.
Pionnière de notre association, elle avait participé à la création de celle-ci et fut successivement trésorière puis vice-présidente.
A partir de 1999, elle avait pris la suite de la responsabilité de la chapelle Saint Joseph de Saint-Malo dont mes parents s’étaient occupés pendant une quinzaine d’années.
Elle était vive, très active et avait son franc parler. Elle n’a jamais laissé quiconque dire du mal de mes parents ou de moi-même.
A la fois très « classe » et très « distinguée », elle en imposait a beaucoup de monde. Avec son cher « poux », elle avait participé à plusieurs reprises à nos voyages à Ecône à l’occasion des ordinations ainsi qu’à Garabandal où ils comptaient, bien se rendre à l’occasion du Grand Miracle.
Je me souviens d’un petit séjour sur l’Île de Jersey où elle avait fortement impressionné un énorme gorille du zoo, ce qui avait beaucoup fait rire le groupe, Stephen inclus.
En sa compagnie, j’ai parcouru une partie de l’Europe et reconnait avoir passé de très bons moments en sa compagnie. Elle ne se « démontait jamais » !
Je me rappelle en particulier une petite tournée de conférence vers Metz et sa région. J’étais quelque peu « à la bourre » aussi avais-je le pieds droit assez lourd sur l’autoroute nous menant vers Paris : 170 >175 km/h !
Elle s’est penchée vers moi pour visionner le compteur et s’est exclamée, stoïque « Au moins, ça roule ! ».
En plus des conférences, elle était venue avec nous au « Bus-World » à Courtrai, en Belgique, qui est le salon européen de l’autocar. Y étaient représentés une quarantaine de constructeurs venus du monde entier.
Elle s’intéressait à tout un chacun. Sûre d’elle-même, elle tenait tête à quiconque s’en prenait – prêtres inclus – à notre association et à notre équipe.
Chère « Tantine », vous allez bigrement nous manquer et de là-haut, en compagnie de votre époux, vous aurez une vision encore bien meilleure du Grand Miracle. Le « Bon Saint-Pierre » y veillera personnellement, je suis persuadé.